Lettre ouverte à Jean Rosselot que le ridicule n'étouffe pas
Je viens de quitter votre réunion
très en colère, Monsieur ROSSELOT. Je pensais que vous étiez un homme
plutôt sérieux. Grande désillusion....
Reprenons. Votre réunion
commence. s'expriment tour à tour Madame Branget, Monsieur Grosperrin,
Monsieur Sid, Madame Jeannin. Ah, j'oubliais votre petit Talamoni
préféré qui se donne le ridicule de citer le Général de Gaulle pour
appuyer ses thèses autonomistes. Au moins avec Monsieur Allenbach, on a
l'habitude. Cela doit être son côté "trublion" que vous dites
apprécier. Il vous faudra prévenir l'Académie française, afin qu'elle
modifie la définition de trublion : personnage qui est ridicule et qui, en plus, en est fier.
Et
vous prenez la parole. Je dois dire que vous débutez plutôt bien. Votre
démonstration sur la pression fiscale bisontine est convaincante. Et
c'est l'accident. Vous commettez l'irréparable : en évoquant 60000
euros dépensés pour le référendum concernant la gare de Besançon, vous
reprochez à Monsieur Fousseret de s'être assis sur le vote des
Bisontins.
A ce moment là, j'ai quitté la salle. Une jeune dame
m'a accompagné gentiment vers la sortie. Je n'en avais à vrai dire pas
besoin. Je ne pouvais pas en entendre davantage. Vous rendez vous
compte, Monsieur Rosselot, que votre parti, le Président de la
République que vous soutenez et qui vous soutient, et pas moins de cinq
parlementaires présents à vos côtés (Madame Branget, Messieurs
Grosperrin, Joyandet, Binetruy et Devedjian) viennent de faire
strictement la même chose en participant à ce coup d'Etat simplifié que
constitue la ratification de la Constitution européenne maquillée comme
une voiture volée et mieux connue désormais sous le nom de Traité de
Lisbonne ?
Avec un ton professoral qui caractérise
l'enseignant-chercheur en droit public que vous êtes, vous me
répondriez que ce n'est pas la même chose et que la procédure du
Président de la République était complètement légale. Légale peut-être,
mais totalement illégitime. Exactement comme l'attitude de Monsieur
Fousseret !
Ce que vous venez de faire est indigne de quelqu'un
qui brigue la mairie de Besançon. Vous pourriez au moins avoir
l'intelligence électorale d'imaginer que certains électeurs du NON,
cocus, pouvaient avoir eu l'idée de voter pour vous un jour, séduits
par l'alternative de votre projet. Mais vous n'y avez même pas pensé.
Pitoyable...
A ceux qui, comme moi, ne se sentent ni proches de Monsieur Fousseret, ni de Monsieur Gonon, je conseille de mettre un bulletin Rosselot dans l'urne après l'avoir barré de la phrase suivante : "Souviens toi du 4 février !"
Histoire de vous rafraîchir la mémoire.
David DESGOUILLES
Secrétaire départemental de DEBOUT LA REPUBLIQUE
Source : DLR 25